Noriaka est une planète lointaine entourée d’un anneau montagneux de nuages éternels. John L. Landolfi, un explorateur désabusé et vieillissant, y est envoyé par le Konsortium en négociateur auprès de ses habitants, des humanoïdes nomades parcourent les pistes de nuages qui relient les hauts plateaux. Le conglomérat terrien veut y implanter des stations dédiées aux sportifs de l’extrême, venant glisser sur ses vastes strates nuageuses avec leurs répulseurs dernier cri. Noriaka n’abriterait-t-elle pas une ressource cachée autrement plus précieuse que ses nuages, comme le soupçonne Landolfi depuis quelque temps ? Si son intuition est la bonne, alors le Konsortium fera tout pour s’emparer de la planète et asservir son peuple.
Tel est le début du roman dont le réalisateur Stonewall Richardson tourne l’adaptation sur un plateau de la Sierra Madre. Mais bientôt, les figurants indiens, qui ont pris connaissance de l’histoire, se désintéressent du tournage. Il se mettent à prendre des risques insensés pour eux aussi « courir les nuages » de leur montagne. Chaussant les prototypes de répulseurs fournis par la production, ils tentent de s’affranchir des filets de sécurité tendus sur les gouffres pour les besoins du scénario…
Un roman de science-fiction imbriqué dans un roman social, qui exalte la résilience de la nature face aux appétits humains démesurés et le droit des peuples à disposer d’eux- mêmes. Un roman qui exalte encore la force de certaines amitiés, le souffle de l’aventure et la nostalgie d’une jeunesse qui n’est jamais vraiment perdue.
Pierre Luciani est né à Marseille. Musicien et enseignant, il est l’auteur d’un roman, Le Sang des Pères (Éditions Les Orfèvres, 2019) et de nouvelles parues dans divers recueils. Tant comme auteur que comme musicien, il préfère ignorer les barrières de genre et faire valser les étiquettes. Coureurs de Nuages est son deuxième roman.
La jaquette du livre est signée Franck Biancarelli, dessinateur de bd (Karmela Krimm, Le livre des destins, Metal Hurlant, etc).